Assurance vie VS assurance décès : bien comprendre les différences

L’assurance vie et l’assurance décès sont des produits bien distincts, répondant à des objectifs différents, même si beaucoup de Français ne perçoivent pas les différences. Alors, quelles sont donc les principales différences entre ces deux contrats ? Réponse dans cet article.

L’assurance décès, pour mettre à l’abri ses proches

Le principe de l’assurance décès est très simple : l’assuré paye régulièrement une somme et, s’il décède, un capital prédéfini est versé à ses proches ; si en revanche l’assuré est toujours vivant à l’issue du contrat, les fonds versés sont perdus.

À noter : Le montant de la prime est calculé en fonction de l’âge de l’assuré et du montant du capital garanti.

L’assurance décès permet ainsi de garantir à son conjoint et/ou à ses enfants qu’ils disposeront d’un capital en cas de décès prématuré. Cette assurance est particulièrement adaptée à un chef de famille, dont le salaire assure le train de vie du foyer, en permettant à son conjoint de ne pas être pris au dépourvu en cas de décès et à ses enfants de poursuivre leur scolarité sans soucis financiers. Le souscripteur d’un emprunt immobilier est généralement tenu de prendre une assurance décès, afin de garantir le bon remboursement en cas de décès. L’assurance emprunteur inclut généralement des garanties complémentaires à l’assurance décès, afin de prendre en compte d’autres accidents de vie susceptibles d’entraîner une défaillance financière (notamment en cas de perte d’emploi).

L’assurance vie, un outil d’épargne largement défiscalisé

L’assurance vie procède en revanche d’une logique bien distincte : les sommes versées par l’assuré sont investies et, lors de la clôture du contrat, l’assuré perçoit la somme résultat de l’investissement ; il peut choisir de toucher un capital, ou bien de recevoir une rente afin de se constituer un complément de revenus. En cas de décès de l’assuré avant la clôture du contrat, l’argent est versé au bénéficiaire désigné ou, si aucun bénéficiaire particulier n’a été désigné, à ses héritiers. Le premier intérêt de l’assurance vie est de fournir un cadre d’épargne privilégié, à condition de respecter une durée minimale de huit ans : les gains ne sont pas imposables avant la fin du contrat, et ils bénéficient ensuite d’une exonération partielle. Ce cadre fiscal avantageux est adapté à un investissement de long terme, destiné par exemple à préparer un futur investissement immobilier ou un départ à la retraite. Avec un encours global de 1679 milliards d’euros fin 2017 (1), l’assurance vie attire toujours autant de Français.

Notre conseil : L’autre grand intérêt de l’assurance vie est de permettre de transmettre un capital sans frais de succession, en désignant explicitement son bénéficiaire. Ainsi une personne n’ayant pas d’enfants mais souhaitant transmettre un capital à ses neveux et nièces a-t-il tout intérêt à souscrire une assurance vie afin de pouvoir léguer ses biens sans prélèvement confiscatoire. Aussi, il est important de noter que l’exonération fiscale est limitée lorsque le souscripteur a plus de 70 ans, et il faut donc anticiper lorsque l’on souhaite ouvrir une assurance vie dans un but successoral !

 

(1) Source : Cieleden.com