A quelques semaines de la nouvelle rentrée universitaire de 2018, le budget des étudiants se heurte à un coût de la vie réévalué à la hausse de 1,31%. Un syndicat des étudiants monte au créneau pour dénoncer une situation difficilement soutenable.
Un coût de la vie en hausse
La rentrée de 2018 ne s’annonce pas des plus clémentes avec le portefeuille des étudiants universitaires. En effet, un syndicat des étudiants annonce un coût de la vie qui s’accroît de 1,31% par rapport à l’année précédente. L’organisme réclame que des mesures soient prises dans l’urgence. En effet, le budget moyen d’un étudiant s’élève à 837,72€, après la déduction de l’ensemble des aides financières reçues. Une surcharge à laquelle il est difficile de subvenir.
Les étudiants se retrouvent face à des frais multiples, au-delà du loyer qui se veut excessif et même prohibitif dans certaines villes telles que Paris. En effet, ils doivent pour la plupart assurer leur mobilité en payant des abonnements de transport qui peuvent dépasser le palier des 300€ à l’année, avec tout de même un coût national moyen de 269,49€. Le syndicat demande de ce fait un effort auprès des métropoles les plus onéreuses pour épargner le budget des universitaires, notamment via des tarifs étudiants encore plus accessibles. Lyon, Dijon, Lille ou Rennes font parties de la liste des villes les plus chères pour obtenir un abonnement pour les transports en commun.
Des loyers qui creusent le budget mensuel
Les inégalités de prix des loyers selon la localisation est un autre point qui fait gronder le syndicat. Et la suppression de la mesure de l’encadrement des loyers à Paris et à Lille n’arrange pas la situation. Ainsi, Paris nécessite un budget moyen de 830€ uniquement pour subvenir au prix du logement. Un retour de l’encadrement des loyers est envisageable, mais les villes qui l’adopteront sont encore inconnues. En effet, la loi ELAN contient une mesure qui permet aux collectivités d’établir un encadrement expérimental pendant 5 ans. Seule la ville de Paris a annoncé sa volonté de mettre en place cette mesure, mais la date d’initialisation du projet n’est pas connue.
Avec l’ensemble des frais de la vie quotidienne, l’alimentation est la catégorie sacrifiée par les étudiants pour économiser sur le budget. Et pour ceux dont les ressources et les aides ne sont pas suffisantes, l’insertion sur le marché du travail pour obtenir des revenus complémentaires devient une obligation. Le syndicat dénonce d’ailleurs qu’un travail à côté des études est la première cause d’échec à l’université. Une réévaluation à la hausse de 20% des bourses universitaires est donc demandée, ainsi que des conditions d’attribution plus souples pour élargir le nombre de bénéficiaires.
Des aides alternatives
Pour finir, les étudiants peuvent bénéficier de certaines aides complémentaires à la bourse régionales. En effet, il existe la bourse départementale, que l’on peut réclamer suivant certaines conditions de revenus. Mais aussi une aide au logement avec l’organisme Action Logement qui fournit une compensation sur le montant du loyer, toujours suivant les revenus. L’organisme propose aussi de se porter caution gratuitement auprès d’un propriétaire via la garantie Visale. Cette caution est attribuable à tous les étudiants et apprentis quelques soit les revenus. Un moyen de faciliter les recherches.