Testée en Touraine-Poitou pendant six mois avant un lancement national en 2020, la carte bancaire sans contact à authentification par empreinte digitale permet de se libérer du plafond de 30 euros.
Une nouvelle technologie de paiement
Durant six mois, des clients de la caisse régionale Touraine-Poitou d’une banque française vont pouvoir tester pour la première fois dans l’Hexagone, une carte sans contact intégrant un capteur d’empreinte digitale.
La carte permet donc de payer de façon classique, en renseignant son code secret, mais aussi en s’authentifiant en apposant son doigt sur le lecteur d’empreinte digitale. Ainsi, nul besoin de taper son code. En outre, cette technologie permet de s’affranchir du plafond de 30 euros mis en place pour les paiements sans contact. Afin d’enregistrer ses empreintes, il sera possible de le faire en agence ou à domicile. Trois méthodes de collecte vont être testées, avec un lecteur d’empreinte se connectant en USB sur un ordinateur en agence, mais aussi avec un lecteur plastique ou en carton pour l’enrôlement à domicile. L’établissement bancaire ne proposera pas l’enregistrement des empreintes digitales via smartphone en raison de contraintes techniques présentes sur certains mobiles.
Un lancement national pour 2020
Cette expérimentation réalisée auprès de 200 clients volontaires, vise à tester et optimiser ce nouveau mode de paiement en vue d’une mise en marché de cette technologie en 2020.
Cette nouvelle technologie permettra de lever la contrainte du plafond de 30 euros (au-delà duquel il est nécessaire de taper son code confidentiel), mais surtout à rassurer certains utilisateurs inquiets quant à la sécurité du paiement sans contact, en amenant un nouvel élément de sûreté via l’empreinte digitale. De plus, d’après une enquête réalisée en 2017 pour le Groupement des cartes bancaires CB, 52 % des Français déclaraient préférer l’utilisation de la biométrie plutôt que leur code secret pour sécuriser leurs achats par carte bancaire. Par ailleurs, les empreintes sont stockées uniquement dans un élément sécurisé situé dans la puce de la carte et pas dans une base de données. Reste à voir si d’autres établissements bancaires vont prendre le pas afin de généraliser cette technologie dans les années à venir.
