Avec le retour du froid, près de 40 % de la population peine à se chauffer correctement. Le gouvernement a émis l’idée « d’élargir » le chèque énergie.
Qu’est-ce que le chèque énergie ?
Ce dispositif mis en place en début d’année pour remplacer les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité en vigueur depuis 2005 a tout d’abord été expérimenté dans plusieurs départements avant d’être généralisé.
Calculée automatiquement en fonction du revenu fiscal de référence et de la composition du foyer, cette aide est utilisable sur toutes les énergies (gaz, électricité, bois, fioul) et pour la réalisation de certains travaux de rénovation énergétique. De plus, cette aide octroie des droits complémentaires, comme la dispense de frais de mise en service entre autres. Ainsi, le chèque énergie s’échelonne entre 48 à 227 euros par an, avec une aide moyenne de 150 euros (qui doit être portée à 200 euros l’an prochain).
Versé automatiquement à 3,7 millions de ménages modestes, ce chèque n’est pas encaissable mais est à déduire des factures d’énergie. Le ministre de l’Action et des Comptes publics déplore un dispositif « très technocratique » qui nécessite d’être simplifié. En effet, près de 560 000 bénéficiaires ne dépensent pas leur chèque énergie (utilisable jusqu’en mars 2019 au titre de l’année 2018).
Élargir le périmètre des bénéficiaires
Que ce soit au gaz ou l’électricité, le chauffage engendre des dépenses colossales pour les ménages. Le gouvernement réfléchi donc à la possibilité d’élargir le périmètre des bénéficiaires du chèque énergie, en relevant le seuil d’éligibilité.
Aujourd’hui, l’aide est attribuée jusqu’à un revenu fiscal de référence de 16 170 euros pour un couple avec deux enfants, mais est maximale pour un revenu jusqu’à 11 760 euros. Le gouvernement s’interroge donc sur l’opportunité d’aider les ménages imposables.
Par ailleurs, face à la grogne des Français concernant le prix du carburant, une proposition de chèque carburant a été émise par des députés, mais son financement est critiqué par le gouvernement, mais également par l’association 40 Millions d’automobilistes qui redoute une répercussion des taxes sur les tarifs autoroutiers. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a d’ailleurs réaffirmé aujourd’hui qu’il ne souhaitait pas la mise en place d’un chèque carburant à l’échelle nationale, qui selon lui n’est pas en lien avec la ligne du gouvernement, qui est celle de la transition énergétique.
En outre, une aide aux transport des particuliers (ATP) de 20 euros par mois existe en région Hauts-de-France pour les salariés en CDD et CDI situés à plus de 30 km de leur emploi. Emmanuel Macron n’envisage pas de l’adopter au niveau national mais propose de « travailler avec les collectivités locales, les employeurs » pour aider les salariés.